Chirurgie du ptosis

Ptosis : qu’est ce que c’est ?

Le ptosis est défini comme une chute de la paupière supérieure. Plusieurs mécanismes peuvent être mis en cause : atteinte neurogène (d’origine nerveuse), myogène (due à un déficit du muscle), aponévrotique (lié à l’âge le plus souvent) ou mécanique (après un traumatisme par exemple). Les ptosis congénitaux (présents à la naissance) sont également fréquents.

Objectif du traitement :

Le but du traitement chirurgical est double, à la fois esthétique et fonctionnel (permettre une bonne vision) en remontant la paupière qui ampute le champ visuel supérieur. La chirurgie permet donc de dégager l’axe visuel et améliore le champ de vision.

Ptosis : principes opératoires

Il n’existe pas de traitement médical sauf exception. Le traitement chirurgical doit en premier lieu tenir compte de la fonction du muscle releveur de la paupière supérieure (qualité du muscle servant à relever la paupière), qui conditionne en partie les indications chirurgicales dont les techniques sont variées.

On distingue essentiellement trois types d’interventions :
  • la chirurgie du muscle releveur de la paupière supérieure,
  • la résection conjonctivo-Mullérienne à la face profonde de la paupière supérieure
  • la suspension de la paupière au muscle frontal.

Les cicatrices sont en général masquées ou peu visibles : situées dans le pli de la paupière ou sous la paupière dans la plupart des cas.

Hospitalisation

Habituellement, l’anesthésie est réduite à une hospitalisation de jour (chirurgie ambulatoire) chez l’adulte. Chez l’enfant, une hospitalisation de courte durée est parfois nécessaire.

Anesthésie

Chez l’adolescent ou l’adulte, l’anesthésie locale, éventuellement potentialisée par l’anesthésiste, est préférable car elle facilite le réglage du niveau de la paupière pendant l’intervention. L’anesthésie générale s’impose chez l’enfant.

Suites opératoires

Les suites immédiates sont généralement simples, marquées par un œdème et un possible hématome spontanément résolutifs, accompagnés de difficultés à fermer les yeux. Il faut compter une dizaine de jours avant la reprise de la vie sociale ou scolaire.

Résultats

Ils sont habituellement satisfaisants. Ils doivent être jugés à 6 mois de l’intervention, date où les cicatrices se sont estompées. Certains résultats incomplets sont volontaires pour éviter des complications